Y
En langue de tous les jours, l’homonymie est la relation entre des homonymes, c’est-à-dire entre des mots d’une langue qui ont la même connotation orale mais des sens différents. L’homonymie est un cas particulier d’ambiguïté, ici de sens (comme la polysémie, qui va encore au-delà de l’homonymie vraie puisque ne traitant que d’un seul et même mot, ayant une même unique étymologie). L’homonymie syntaxique réfère aux ambiguïtés qui pourraient survenir à cause d’un manque de contexte dans une phrase. Par exemple, le mot « cousins » sans contexte peut signifier des parents ou aussi des insectes[1].
En linguistique, on décrit l'homonymie comme la relation entre plusieurs formes linguistiques ayant le même signifiant, graphique ou phonique, et des signifiés entièrement différents[2]. Cette acception généralise aussi la notion habituelle d'homonymie à des formes qui ne sont pas des mots, par exemple des locutions[3].
Étymologie
[кодым тӧрлӓш]Le mot homonyme vient du latin « homonymia » qui signifie « similarité de nom »; emprunté au mot grec ὁμωνυμία (homonymia), la similitude de nom[4]. Cela dérive des mots ὁμός (homos)[5], « commun, même, similaire » et ὄνομα (onoma) « nom »[6]. Ainsi, il se réfère à deux ou plusieurs concepts distincts partageant le "même nom" ou signifiant.
Classes d'homonymes
[кодым тӧрлӓш]Tout en ayant des sens différents, les homonymes peuvent être des formes linguistiques qui :
- s'écrivent de la même manière (ce sont des homographes). Certains homographes contiennent des lettres capitales dont des majuscules, par exemple les éponymes. Cependant, des homographes non homophones — comme les différentes conjugaisons verbales qui s’écrivent de la même manière en français — ne sont pas considérés comme homonymes[7].
- se prononcent de la même manière et s'écrivent différemment (ce sont des homophones), par exemple :
- « le chat qui miaule / le chas de l'aiguille / le shah d’Iran » ;
Puisque la prononciation varie à l'intérieur du domaine linguistique, deux formes homophones pour un ensemble donné de locuteurs peuvent ne plus être homophones pour d'autres locuteurs.
- se prononcent et s'écrivent de la même manière (ils sont à la fois homographes et homophones), par exemple :
- « un mineur travaille dans une mine / une mine de crayon / un mineur a tenté de s'introduire dans un bar ».
Ces formes linguistiques qui sont à la fois homophones et homographes sont souvent appelées homonymes vrais, ou homophonographes. On pourrait argumenter que les homonymes ne sont réellement « parfaits » que lorsqu'ils ont même classe lexicale et même genre grammatical.
Notions proches
[кодым тӧрлӓш]- La polysémie est la propriété d'un mot qui a plusieurs sens ; plus généralement, c'est la propriété d'un signifiant qui renvoie à plusieurs signifiés. La distinction entre homonymie et polysémie tient donc à la distinction entre un signifiant et sa forme linguistique. Dans l’homonymie, on a affaire à des signifiants de forme identique mais différents : la différence apparaît dans les étymologies, la convergence des formes est le fait de l’évolution de la langue ; au contraire, la polysémie provient d’un élément et d'une étymologie unique qui revêt plusieurs sens. Comme l'homonymie, la polysémie est un cas particulier de l'ambiguïté.
- Les dictionnaires reconnaissent la distinction entre polysémie et homonymie en faisant d'un élément polysémique une seule entrée de dictionnaire et en faisant des lexèmes homophones deux ou plusieurs entrées distinctes. Les producteurs de dictionnaires prennent souvent une décision à cet égard sur la base de l'étymologie, qui n'est pas nécessairement pertinente, et en fait des entrées distinctes sont nécessaires dans certains cas lorsque deux lexèmes ont une origine commune. Dans ces cas, les mots partagent souvent une origine commune historiquement, mais dans le présent, ils sont sémantiquement sans rapport[8].
- La paronymie est la relation entre deux formes linguistiques, orales ou écrites, qui sont proches mais différentes. C'est donc en quelque sorte une homonymie imparfaite ou approximative[7].
Exemples en français
[кодым тӧрлӓш]Homophonie
[кодым тӧрлӓш]- Paire, Шаблон:Page h' et Шаблон:Page h'
- Шаблон:Page h', Шаблон:Page h'
- Mettre, mètre et Шаблон:Page h'
- vers, ver, verre, vert et Шаблон:Page h'
- foi, fois, foie, et Foix.
- Шаблон:Page h', saint, sein, seing, ceint et cinq (dans certains cas particuliers)
- sang, Шаблон:Page h', Шаблон:Page h', sent
- krach, krak, crac et Шаблон:Page h'
- Sot, Шаблон:Page h', sceau et seau
- mer, mère et maire
- serre, serres, serf, cerf et sère
- part, port et porc peuvent être homophones en français canadien.
- crash est homophone d'une prononciation fautive mais courante de krach.
- Шаблон:Page h' et Huy sont homophones en français de Belgique.
- Шаблон:Page h' et Шаблон:Page h'
- Шаблон:Page h' et à
- cerveau lent et cerf-volant
- iota et yotta
- influant et influent :
- Le participe présent du verbe influer et signifie « ayant des effets négatifs » ;
- L’adjectif dérivé du verbe influer et signifie « qui a beaucoup d’influence sur les autres »
Des homophones sont d'autant plus sujets à être naturellement confondus que leur sens est proche :
- prémisses et prémices ;
- ballade et balade ;
- Шаблон:Page h', êtres et aîtres ;
- exhausser et exaucer (« Si tu rêves de grandeur, exhausse-toi et tu seras exaucé. ») ;
- martyr et Шаблон:Page h' ;
- satire et satyre peuvent être confondus, mais pas satire et ça tire ;
- on peut confondre « peu » et « peut » mais c'est peu probable.
Homographie
[кодым тӧрлӓш]Шаблон:Article détaillé Deux mots sont homographes lorsqu'ils s'écrivent de la même manière. Ils peuvent avoir la même prononciation (être homophones) ou non :
- Le vent est à l'est.
- Tu as trois as dans ton jeu de carte.
- Les poules des sœurs du couvent couvent.
- Nous portions des portions de tarte.
- Nous avions des avions.
- Je vis des vis à bois.
- Il n'y a pas de traces de pas sur le sable.
- Tu bois dans le bois de Vincennes.
- Il convient qu'ils convient leurs amis.
- Il lavait au jet d'eau son jet privé.
- Une scolopendre venimeuse erre sur une scolopendre très feuillue.
- Le mousse mange de la mousse au chocolat.
- Une livre de pain qu'il livre avec un livre de recettes.
- Protide, constituant du protium, est homonyme de Protide au sens de protéine.
- La mode est un mode de vie.
- Faire le tour de la tour peut jouer des tours.
- Un avocat mange de l'avocat.
- Ce vase a été rempli de vase.
- Influent et influent :
- Un adjectif dérivé du verbe influer signifiant « qui exerce beaucoup d’influence sur les autres » ;
- Le verbe influer conjugué à la troisième personne du pluriel de l’indicatif présent.
- Couvent et couvent - désigne la maison habitée par des religieux et aussi le verbe couver à la 3e personne du pluriel de l’indicatif présent
Notes et références
[кодым тӧрлӓш]Annexes
[кодым тӧрлӓш]Шаблон:Catégorie principale Шаблон:Autres projets
Articles connexes
[кодым тӧрлӓш]Lien externe
[кодым тӧрлӓш]- « Ambiguïté » - Nicolas, David, in D. Godard, L. Roussarie et F. Corblin (éd.), Sémanticlopédie : dictionnaire de sémantique, 2006
Catégorie:Homonymie Catégorie:Lexicologie Шаблон:Sigle 1 lettre Шаблон:Autres projets
Y (nommée « i-grec ») est la Шаблон:25e lettre et Шаблон:6e voyelle de l'alphabet latin. Шаблон:Article détaillé
Arts et culture
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]Jeux
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Шаблон:Lien est un jeu de société qui se joue avec un plateau en forme de triangle arrondi dont les cases sont elles-mêmes des triangles. Le but du jeu est de relier les trois côtés du triangle à l'aide de petits cailloux placés sur chaque centre des Y formés par les triangles. Ce jeu se joue à deux.
Littérature et bande dessinée
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Y. est le pseudonyme de Maurice Larrouy pour son roman L'Odyssée d'un transport torpillé
- Le jeu d'Y est un jeu imaginé par Bernard Werber dans sa trilogie du Cycle des dieux.
- Y, le dernier homme est une série de bandes dessinées.
- Y est un livre-jeu écrit par Skarn.
Musique
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Y est un album de The Pop Group sorti en 1979.
- Y est la traduction de 01011001, un album de Ayreon, en ASCII
Philosophie et morale
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш][[Fichier:G. Tory Y.png|thumb|right|Gravure du Champ Fleury de Geoffroy Tory (1529). Représentation « moralisée[9] » de la « lettre pythagorique ».]]
- Le Y était le symbole de la secte pythagoricienne. Il représente symboliquement la croisée des chemins (bivium), le choix que doit faire chaque adepte pour entrer dans la secte et suivre ses commandements, censés faire de lui un homme divin.
- On le retrouve dans le thème classique d'« Hercule à la croisée des chemins »[10], arrivé au moment de choisir entre le vice et la vertu. Cet apologue remonte à Prodicos[11] et a été transmis par de nombreux auteurs anciens, de Xénophon[12] à Isidore de Séville, en passant par Perse et Ausone[13].
- Le Y couronné que l'on trouve parmi les emblèmes du roi [[Jean Ier de Portugal|Jean Шаблон:Ier de Portugal]], notamment sur des monnaies, renvoie au prénom du roi (Шаблон:Petites capitales), mais a probablement aussi un sens symbolique lié au choix entre le bien et le mal[14].
Sciences
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]Arts graphiques
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Y est l’abréviation de yellow (jaune) dans l’expression CMYK désignant l’impression en quadrichromie (cyan-magenta-yellow-key).
Astronomie
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Dans la désignation des planètes mineures, le Y désigne un objet céleste qui a été découvert entre les 16 et Шаблон:Date- d'une année.
- Y est aussi le type spectral attribué aux naines brunes les plus froides.
Biologie
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Le chromosome Y est l'un des deux chromosomes sexuels du génome des mammifères, dont l'Homme.
- Dans la transcription d'une chaîne polypeptidique, le Y désigne la tyrosine.
- y est l'abréviation du gène yellow, un gène de la drosophile.
Grammaire
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- y est un pronom adverbial (JШаблон:'y vais.)
Linguistique
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- [y] est le symbole de la voyelle fermée antérieure arrondie dans l’Alphabet phonétique international.
- [ʏ] est le symbole de la voyelle pré-fermée antérieure arrondie dans l'Alphabet phonétique international.
Mathématiques
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- y est souvent utilisée par convention pour désigner l'ordonnée d'un point.
Physique - Chimie
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Y est le symbole de l'élément chimique yttrium (voir liste des éléments chimiques).
- Y est le symbole souvent attribué à l'admittance.
- y est la deuxième variable d'échelle de Bjorken.
Aéronautique
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]Le Y désigne parfois le Do Y un avion allemand des années 1930.
Immatriculation automobile
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- En Allemagne, le Y est utilisé par l'immatriculation des véhicules militaires de la Bundeswehr. En 1955, lorsque fut créée la nouvelle armée allemande, toutes les lettres désignaient une province allemande (M pour Munich, F pour Francfort, etc.), à l'exception du X et du Y. C'est cette dernière qui fut alors préférée par l'état-major.
- Ancien signe distinctif en trafic international des véhicules automobiles immatriculés en Yougoslavie entre 1929 et 1953, prescrit dans le cadre de la Convention sur la circulation routière de Genève de 1949 et de la Convention sur la signalisation routière de Vienne de 1968.
Unités
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- y (en minuscule) est le préfixe du SI signifiant yocto (10Шаблон:Exp).
- Y (en capitale) est le préfixe du SI signifiant yotta (10Шаблон:Exp).
- Yi est le préfixe binaire signifiant yobi (1024Шаблон:Exp = 2Шаблон:Exp).
Saint chrétien
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Y († 593) ou Ay ou Agyle ou Aye ou Agilus, vicomte de Voisinas près d'Orléans et confesseur ; fêté le 31 août.
Géographie
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- Y (prononcer « i ») est une commune française du département de la Somme et le nom de commune le plus court de France.
- Y est une ville d'Alaska dans le borough de Matanuska-Susitna.
- L'Y grenoblois est un territoire qui doit son nom à la figure en forme de Y que dessine la zone urbaine de Grenoble.
Divers
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- La génération Y désigne la génération sociologique des personnes nées entre 1980 et 1999.
- Y (prononcé comme la lettre « y » en anglais) est le nom utilisé par les étudiants à Université Brigham Young.
- Y, un vin produit sur le domaine d'Yquem, à mi-chemin entre un vin sec et un sauternes.
- Шаблон:Page h, désignation de deux unités militaires durant la Seconde Guerre mondiale.
- Le Samsung Galaxy Y (appelé Young) est un smartphone de la marque Samsung.
Voir
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]Notes et références
[тӧрлӓтӓш | кодым тӧрлӓш]- ↑ Шаблон:Chapitre
- ↑ Шаблон:Ouvrage.
- ↑ Шаблон:Ouvrage.
- ↑ Шаблон:Lien web
- ↑ Шаблон:Lien web
- ↑ Шаблон:Lien web
- ↑ 7,0 7,1 Des définitions de l’homonymie plus ou moins strictes - « Sémantique lexicale », Mathilde Dargnat, Nancy Université, semestre 2, 2010-2011 Шаблон:Pdf.
- ↑ Шаблон:Ouvrage
- ↑ La branche gauche de la lettre figure le chemin plus large de la Volupté (avec l'épée, le fouet, les verges, le gibet et le feu auxquels il mène) ; la branche droite, la voie plus étroite de la Vertu (avec ses récompenses : les lauriers, les palmes, le sceptre et la couronne).
- ↑ Cf. Erwin Panofsky, Hercule à la croisée des chemins et autres matériaux figuratifs de l'Antiquité dans l'art plus récent, éd. Danièle Cohn, Paris, Flammarion, 1999, 242 p. Шаблон:ISBN
- ↑ L'idée du bivium, des deux chemins, est déjà chez Hésiode, Les Travaux et les jours, v. 287-292.
- ↑ Mémorables, II, 1, 21-34.
- ↑ Franz De Ruyt, « L'idée du Bivium et le symbole pythagoricien de la lettre Y », Revue belge de philologie et d'histoire, 10, 1931, Шаблон:P. (En ligne) ; Guy de Tervarent, Attributs et symboles dans l'art profane : dictionnaire d'un langage perdu (1450-1600), Paris, Droz, 1997 (En ligne).
- ↑ Base Devise.